collège Chatelet, on explore le chemin de la marionnette...
Au collège Chatelet à Douai, depuis que ça a commencé, je redécouvre mon travail. Face à moi des collégiens et des enfants de l'IMA dont les handicaps m'étaient pour certains inconnus jusque là. Je me sens gauche et mon rapport à certains des enfants de l'IMA dont je ne comprends pas le langage n'est pas encore posé. De l'autre côté avec les collégiens, le rapport est facile, ils m'épatent, ils ont pris leur rôle à coeur, et soutiennent les enfants de l'IMA... Oui, Ils m'épatent, je ne sais pas si à leur âge j'aurais été aussi fort, aussi distant, aussi capable...
Après une première séance de découverte de notre travail (nous avions amené marionnettes et documentation qu'on a mis au centre et qui nous ont permis d'échanger), nous en sommes arrivé au vif du sujet ; transférer au groupe des techniques de construction, de manipulation, de jeu... Premières techniques abordées, la sculpture de visage dans la masse de la mousse et manipulation de gaine à bouche. Les séances ont lieu le mardi, elles démarrent avec les collégiens à 13H30. A 14H les enfants accompagnés d'éducateurs et de personnel de l'IMA nous rejoignent. Le rituel est maintenat posé, dès leur arrivée, les enfants de l'IMA vont rejoindre leur binôme collégien. Après une séance collective d'une heure, le groupe se séparera à 15H.
Intervenants à deux, nous avons du trouver notre rythme dans ces séances coupées et proposer des contenus dans lesquels les collégiens ne s'ennuient pas et avancent dans le travail tout en faisant que les enfants de l'IMA ne se dispersent pas. Pour l'instant, notre premier choix est de travailler de front manipulation et construction ; en début de séance tous les collégiens commencent la construction et quand les enfants de l'IMA arrivent certains continuent avec leur binôme la construction pendant que d'autres partent en manipulation.
En général, dans tout atelier, il me faut (ré)apprendre mon savoir ; il me faut (ré)apprendre à le transférer. Dans cet atelier plus qu'ailleurs il me faut (ré)apprendre. Mais plus que mon savoir, là, j'ai aussi le sentiment qu'il me faut réapprendre à être. Jusque là, avec certains des enfants de l'IMA j'utilise le rire comme outil de communication mais cela ne me suffit pas, j'en veux plus. Face à eux dont je ne comprends pas le handicap, je dois avouer que je me sens handicapé, amputé d'une partie de mes moyens et si eux ont appris à vivre avec depuis leur naissance, c'est neuf pour moi...Oui, plus que dans aucun autre atelier, Il nous faudra apprendre à être seuls ensemble. Près d'un mois après la première séance, le groupe constitué, les visages se précisent, nous nous reconnaissons mieux, il nous faut du temps, il nous faut de la patience.
Après chaque séance, nous prenons le temps avec Christine et Yann d'échanger nos impressions, nos points de vue, notre désarroi parfois face à un enfant qui ne cesse de jouer à s'échapper de la classe en courrant, face au langage silencieux. Ce temps d'échange est fort et bénéfique ; avec les collégiens, nous l'avons aussi mais plutôt qu'en fin de séance, il a lieu d'une semaine sur l'autre en début de séance. Par contre jusqu'a présent nous n'avons pu échanger nos points de vue avec les éducateurs et le personnel de l'IMA, et cela commence à nous manquer. Ils arrivent et repartent avec les enfants et nous ne pouvons bénéficier de leur connaissance des enfants, des repères qu'ils ont, leur connaissances du langage et de l'être qu'ils ont et qui nous font défaut. Cela changera j'en suis sûr.
Des visages en mousse apparaissent. Bientôt, sculptés ils pourront dire ce que les visages de chair, dos et de sang taisent. Dorothée, en manipulation a été étonnée par certains des enfants, dans cette exploration marionnettique, nous irons d'étonnement en étonnement, de découverte en découverte, de cela je suis sûr. Le chemin que nous avons devant nous est grand ouvert, il ne nous reste qu'à l'explorer !
Après une première séance de découverte de notre travail (nous avions amené marionnettes et documentation qu'on a mis au centre et qui nous ont permis d'échanger), nous en sommes arrivé au vif du sujet ; transférer au groupe des techniques de construction, de manipulation, de jeu... Premières techniques abordées, la sculpture de visage dans la masse de la mousse et manipulation de gaine à bouche. Les séances ont lieu le mardi, elles démarrent avec les collégiens à 13H30. A 14H les enfants accompagnés d'éducateurs et de personnel de l'IMA nous rejoignent. Le rituel est maintenat posé, dès leur arrivée, les enfants de l'IMA vont rejoindre leur binôme collégien. Après une séance collective d'une heure, le groupe se séparera à 15H.
Intervenants à deux, nous avons du trouver notre rythme dans ces séances coupées et proposer des contenus dans lesquels les collégiens ne s'ennuient pas et avancent dans le travail tout en faisant que les enfants de l'IMA ne se dispersent pas. Pour l'instant, notre premier choix est de travailler de front manipulation et construction ; en début de séance tous les collégiens commencent la construction et quand les enfants de l'IMA arrivent certains continuent avec leur binôme la construction pendant que d'autres partent en manipulation.
En général, dans tout atelier, il me faut (ré)apprendre mon savoir ; il me faut (ré)apprendre à le transférer. Dans cet atelier plus qu'ailleurs il me faut (ré)apprendre. Mais plus que mon savoir, là, j'ai aussi le sentiment qu'il me faut réapprendre à être. Jusque là, avec certains des enfants de l'IMA j'utilise le rire comme outil de communication mais cela ne me suffit pas, j'en veux plus. Face à eux dont je ne comprends pas le handicap, je dois avouer que je me sens handicapé, amputé d'une partie de mes moyens et si eux ont appris à vivre avec depuis leur naissance, c'est neuf pour moi...Oui, plus que dans aucun autre atelier, Il nous faudra apprendre à être seuls ensemble. Près d'un mois après la première séance, le groupe constitué, les visages se précisent, nous nous reconnaissons mieux, il nous faut du temps, il nous faut de la patience.
Après chaque séance, nous prenons le temps avec Christine et Yann d'échanger nos impressions, nos points de vue, notre désarroi parfois face à un enfant qui ne cesse de jouer à s'échapper de la classe en courrant, face au langage silencieux. Ce temps d'échange est fort et bénéfique ; avec les collégiens, nous l'avons aussi mais plutôt qu'en fin de séance, il a lieu d'une semaine sur l'autre en début de séance. Par contre jusqu'a présent nous n'avons pu échanger nos points de vue avec les éducateurs et le personnel de l'IMA, et cela commence à nous manquer. Ils arrivent et repartent avec les enfants et nous ne pouvons bénéficier de leur connaissance des enfants, des repères qu'ils ont, leur connaissances du langage et de l'être qu'ils ont et qui nous font défaut. Cela changera j'en suis sûr.
Des visages en mousse apparaissent. Bientôt, sculptés ils pourront dire ce que les visages de chair, dos et de sang taisent. Dorothée, en manipulation a été étonnée par certains des enfants, dans cette exploration marionnettique, nous irons d'étonnement en étonnement, de découverte en découverte, de cela je suis sûr. Le chemin que nous avons devant nous est grand ouvert, il ne nous reste qu'à l'explorer !